L’objectif de ces études était de connaître l’écologie de différentes espèces sauvages (loutres géantes, lamantins, primates, caïmans noirs, hoazins, grandes espèces de gibiers), ainsi que les conséquences sur leurs populations des différents types d’activités humaines (chasse, exploitation forestière, construction de routes, etc.) afin d’élaborer des outils de gestion des espaces naturels permettant de prendre en compte les problématiques environnementales dans le développement de la Guyane.
Je travaillais pour le développement durable.
Malheureusement, il se trouve que la politique environnementale en France a changé depuis 2001, et que les budgets ont petit à petit diminué… Du coup, les bureaux d’études ou les associations comme Kwata (qui avaient déjà du mal à financer leurs projets) ont eu encore plus de difficultés à trouver des fonds leur permettant de mener leurs études à termes, ou d’en engager de nouvelles. D’ailleurs on ne peut même pas dire que leurs conclusions soient souvent prises en compte !
Je trouve cela fort inquiétant car qu’on le veille ou non, il y a certains problèmes environnementaux qui demandent à être traités d’urgence… Et pas seulement en Guyane ! Mais ce n’est pas au goût du jour, ni pour les politiques, ni pour les citoyens (c’est une généralité bien sûr, il y a des exceptions). Manque d’information ? Pas sûr… Je dirai plutôt qu’il y a un manque de sensibilisation.
Et c’est pour cette raison que je travaille comme illustrateur pour des produits d’éducation à l’environnement… J’ai pu constater chez les enfants de Guyane qui ont travaillé avec ce type de produits (le livret d’activités des tortues marines du CRDP par exemple) une conscience environnementale bien plus développée que celles de leurs camarades. Alors je continue de dessiner oiseaux, mammifères et poissons en imaginant que les enfants qui auront appris à les connaître utiliseront leur conscience environnementale pour modifier les rapports conflictuels que les hommes (surtout les occidentaux à vrai dire) entretiennent avec leur environnement naturel….
C’est un travail sur du très long terme (attendre 15 ans que ces enfants aient la majorité et le droit de vote !), mais personnellement, je n’ai aucun doute sur son efficacité finale. Qui vivra verra…
Pourquoi je travaille pour l'éducation à l'environnement...
Pour la petite histoire, j’ai travaillé en Guyane pour l’association Kwata en 2000 comme bénévole puis de 2001 à 2003 comme chargé de missions. Ma fonction était de récolter des données sur le terrain pour diverses études.