Pêche à l'épervier, le jour des 100 poissons.

Il y a quelques jours, mon frère mes cousins et moi sommes partis pêcher à l’épervier sur une des pointes rocheuses de Cayenne. C’était la fin d’après-midi et nous étions au tout début de la marée montante, juste après l’étale. Le soleil chauffait mais pas trop, la mer était relativement claire (ici elle n’est jamais limpide, à cause des fleuves et des bancs de vases qui remontent de l’Amazone) : toutes les conditions étaient réunies pour une bonne pêche, qui d’ailleurs a bien débuté.



Le petit cousin qui maîtrise maintenant le lancé du filet rond nous a attrapé en un seul jet un banc de petits poissons blancs, ventres ronds et queues jaunes, parfaits pour la friture. Puis le frangin a choppé plusieurs scalaires zébrés d’une taille idéale pour une trappe à mérou. Quelques beaux poissons assiettes, de jeunes carangues, des sadines, des soles et des loubines : ça promettait un bon apéro et un bon repas.



Et puis au loin nous avons vu la mer changer de couleur : elle était toute frétillante et reflétait encore plus le soleil qui tombait : un gigantesque banc de parassis (les mulets locaux) remontait vers la côte avec la marée. Ils remuaient aussi la vase et du coup, autour d’eux l’eau passait du bleu vert au kaki, laissant apprécier la quantité de poissons.
La chance que nous avons eue est que le banc s’est approché à distance d’un lancé d’épervier. Et dans ce cas, il suffit de lancer là où ça frétille pour ramener les poissons par dizaines, ce que j’ai fait.

Au final, nous sommes partis lorsque le soleil était couché, avec de la friture, des poissons portions (on les appelle comme ça parce qu’ils sont assez gros pour nourrir une personne), des appâts pour des trappes, et aussi une cinquantaines de parassis, qui s’ils ne sont pas bons à manger sont de trèèèèèès bons appâts pour la pêche au gros.

Merci le cousin pour la photo de fin de pêche…

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