
J'ai dessiné celle-ci après être allé sur la tombe de mon frère. Il faut dire que la question qui me vient à l'esprit quand je vais au cimetière est "Quel est son stade de décomposition après presque un an ?". Ce n'est pas agréable comme question. Alors peut-être que ceci est de la "sublimation", ou comment faire du "beau" à partir de l'insupportable... Les philosophes du coin sauront me dire si j'utilise le bon terme...

Ne me demandez pas pourquoi il y a six doigts...

Pendant ces mains j'ai dessiné un p'tit truc en rimes en rapport avec le 16 mai dernier :
A l'envers de ma peau,
Des armées désarmées
De virus endiablés
tapent les tambours d'eau
Elles font le monde vibrer
sous le flux de leurs flots,
et les doigts énervés
et les traits du stylo.
A bientôt pour la suite, je n'ai toujours pas les photos de la séance de moulage...
1 De Eric -
L'âme se décompose-t-elle ? Ou est-ce le souvenir qui se décompose ? La persistance du dessin ou de la peinture aide-t-elle a combattre la faiblesse de la chair et du souvenir ?
2 De Corinne -
Les "philosophes du coin" tentent de mettre des mots finis sur des sensations illimitées et multiples parfois pour l'amour de l'art parfois pour leur ego.
Il n'y a que toi qui sais ce qui se passe en toi quand tu dessines et quels mots tu voudrais mettre...
3 De Jules -
Eric : oui, le dessin ça aide, au moins pour moi c'est sûr !
Coco : bon alors je ne saurai pas si c'est le bon mot alors... ;-)
4 De Marie -
Ce sont les mots qui m'aident ...
5 De Jules -
Marie : qui t'aident à ? Mieux comprendre la démarche ?