Kiki Smith à la Galerie Lelong jusqu'au 8 Décembre.

Si vous ne la connaissez pas encore, c'est le moment de filer rue de Téhéran.

L'exposition Wellspring de Kiki Smith à la galerie Lelong, c'est à mi-chemin entre le Cimetière des éléphants et un Eden synthétique. Synthétique sans doute, mais que de nobles matières : porcelaine, bronze, papier du népal, argent...

J'y ai retrouvé impeccable (mais à moindre échelle bien-entendu) l'esprit de l'artiste, ce qui chez elle m'avait touché lors de sa rétrospective au Withney Museum...



Un attrait pour les empreintes, surtout en sculpture. Ici, la bouche est un tuyau qui ressort sous la pièce, au niveau de l'endroit où se trouverait l'œsophage. Une vision mécanique de l'anatomie, avec une référence certaine au fluide, qui pour l'artiste a des propriétés particulières.

Là, le moulage d'un visage d'enfant est transformé en sirène au sourire mystérieux. Encore de l'eau dans l'idée...



(Cliquez sur l'image pour la voir en plein écran)

Il y a aussi beaucoup de dessins (voir aussi dans la librairie au Rez-de-Chaussée), des coupés-collés poétiques avec par-ci par-là des ajouts de paillettes. Comme celles en tubes que les petites filles utilisent pour dessiner.




 
(Cliquez sur les images pour les voir en plein écran)

Il y a des animaux un peu partout, et puis aussi des fleurs en plastique qui entourent des grandes sculptures de porcelaine. Je n'ai pas eu le réflexe de demander si c'est Kiki Smith qui les a faites, mais au final j'imagine que oui... Dans la librairie, on voit aussi quelques recherche autour des fleurs... Je ne suis pas trop pour les faux végétaux comme ceux-là, mais en tout cas, il faut admettre qu'ils sont bien faits... !






(Cliquez sur les 3 images ci-dessus pour les voir en plein écran)

Cette grande sculpture (plus qu'à échelle humaine) est une belle réussite au niveau de l'équilibrage, car ni les bras, ni les pieds ne touchent le support. Le seul point d'appui, ce sont les fesses.

Elle semble regarder des dessins, dont celui-ci que j'approcherai bien de ce que représente le cri chez les expressionistes.



Et puis au milieu de tout ceci, il y a une gigantesque mâchoire. Elle est éléphantesque dans les dimensions, mais humaine dans la forme de ses dents. De quel animal mystérieux provient ce fossile ? Sans doute d'une des légendes qui alimentent Lady Smith...



En tout cas, je n'avais pas encore vus ces grandes (ou petites) figures féminines en porcelaines. Je garde en souvenir le regard tranquille de l'une d'elle... Et puis l'autre, petite fille parée d'une pièce d'argent.

(Cliquez sur les images pour les voir en plein écran)

Vous avez donc jusqu'au 8 Décembre pour aller voir tout ceci en vrai (c'est bien mieux que sur le Net). Les renseignements pratiques se trouvent sur le site.
Et merci à la galerie de laisser prendre des photos. Ca change de Beaubourg et des traqueurs d'appareils numériques !!!

Pour en savoir plus sur Kiki : allez télécharger le PDF qui se trouve sur ce post.

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