Bon, il est clair que la dame Hélène ne s'exprime pas clairement en ces termes... Déjà parce qu'elle nous a quittés il y a bien longtemps.
Mais son cheminement est un bel exemple de persévérance.
Je ne me sens absolument pas capable de vous faire une bio de la Schjerfbeck, mais en gros elle a commencé par des peintures très naturalistes, des visages ou des scènes de vie particulièrement poignantes de réalisme, comme ces "tableaux-photos" d'une époque où tout était rendu à la perfection : le grain, la lumière, les carnations, les décors, tissus, et autres matériaux représentés.
Et puis il y a eu des tentatives très modernes de peintures-express, des productions comme on en trouvait beaucoup dans la "mode picturale" du moment (enfin pas celle de son pays, je vais y venir)... Mais toujours, les particularités de la peintresse refaisaient immanquablement surface, comme des évidences qui ensuite ont été exploitées.
C'est alors qu'on arrive à des choses superbes. Par ici la robe noire d'une jeune fille, par là les mains noueuses de sa mère en train de coudre, et puis surtout le final : ces autoportraits de fin de vie qui ont hérissé la totalité de mon système pilleux tellement ils étaient forts. Il y avait dans tout cela une grande maitrise du dessin, des petits joyaux du travail à l'huile, un amour véritable du visage de l'autre et de la lumière qui le baigne.
Tout ceci a été réalisé alors que la femme avait une santé fragile, et que son pays était en plein art "patriote". Dame Schjerbeck a travaillé seule et malade pendant la grande majorité de sa vie, aidée de quelques rares amis.
Pour toutes ces raisons, elle me parait être un bon exemple, même si ce type de destinée n'est souhaitable à personne.
Alors forcément, vous ne pouvez que devoir aller à sa rencontre, voir ses travaux et lire les quelques mots d'elle qui ont été étalés sur les murs.
Les renseignements sur l'exposition c'est par ici, et vous avez jusqu'au 13 janvier 2008. Bonne visite.
PS : les étudiants en fac d'Arts Plastiques n'ont pas le droit au "tarif étudiant". Je me permet donc de dire que franchement, au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, ce sont des grosses radasses. Mais vraiment des grosses radasses...
Si seulement je pouvais me réinscrire à l'ANPE... !
Hélène Schjerfbeck au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris.
L'avantage des rétrospectives, c'est qu'elles permettent de voir en quelques heures comment se sont orientées des vies entières d'artistes.
Regarder le travail de la peintresse finlandaise de ses débuts -naturalistes et précis- aux derniers autoportraits -bruts et d'une grande puissance... C'est un peu comme de recevoir les enseignements d'une Maitresse " Maitrise la technique, sois de ton temps mais garde ton étincelle".
1 De la dame -
En cours de lecture, je me dis qu'il faut trouver un autre mot que "critique" d'art ...
Quant à la note triviale de bas de page, faut chercher les administrations concernées ( Ville de Paris, et ministère de la Culture ), et leur adresser "critique" et requête ( autrement formulée ! ), car le gouvernement fait tout pour déanpeétiser ses sujets ...!
2 De Jules -
La dame : en effet, "critique" n'est pas le mot juste. "Ressenti" serait plus juste, car je ne fais que proposer mon avis sur cette peinture. Quant à la requête, il faudrait éventuellement que je sorte une belle plume, mais je ne sais plus où je les ai rangées ! Héhé !
Promis la prochaine fois je serai moins vulgaire.