Pourtant sur cette joue, la peinture-image redevient médium. C'est une tâche de rose joyeux posée sur le réalisme des yeux figurés du peintre :
Les couleurs sont froides, et parfois même proches de celles des futurs cadavres que la vie est en train de quitter...
... Courbet, c'est aussi une Origine du Monde qui en a fait le tour.
Et des paysages aux nuages travaillés.
Mais surtout, Courbet ce sont des scènes de chasse aux gibiers haletants, des hallalis où se lisent les derniers mouvements d'un grand cerf, des hommages faits à genoux à une nature aimée passionément : un couple de chevreuils fuit ventre à terre, un renard dévore sa proie, des truites agonisent pendues à leurs hameçons...
Dans les deux dernières salles de l'exposition du Grand Palais, le Sfumato est accordé aux animaux : des poils à caresser s'extraient de paysages bruts peints au couteau !
Pas de trace sur Internet (sauf une qui est vraiment trop môche !), alors sachez que vous n'avez que jusqu'au 28 pour lire dans les scènes de chasse de Gustave Courbet toute la vérité des animaux qu'il vénérait et tuait à la fois.
Gustave Courbet au Grand Palais jusqu'au 28 Janvier 2008.
Gustave Courbet, ce sont des autoportraits poignants, délicats.
La peinture à l'huile révèle à travers les tableaux de l'artiste toutes ses qualités de transparence et de volupté... Sans doute que si les vitres était absentes on pourrait toucher les peaux diaphanes sortant de multiples pénombres.