Petite histoire qui n'a rien à voir avec l'art.
Régulièrement, voir plusieurs fois par semaine, dans la journée on téléphone à la maison et on demande Monsieur le Webmaster avec une voix d'aéroport. C'est typique des prospecteurs téléphoniques refourgeurs de cuisines, assurances et autres doubles vitrages qui ont choppé le numéro de l'appartement, numéro au nom de M'sieur le Web, bien entendu... Comme c'est toujours entre 9h et midi ou entre 14 et 17h, je réponds toujours "Il est pas là, il travaille".
Alors ils me demandent "A quel heure sera-t-il présent ?" et je réponds toujours "19h30". Toujours.
Ces trous de balles notoires disent toujours qu'ils rappelleront le soir et ne le font jamais... Normal, à 19H30 ils se sont séparé de l'appareil de merde (outil ULTIME d'harcèlement) qu'ils ont greffé à l'oreille toute la sainte journée et se rendent dans leur minable logis (je sais, je suis méchant, permettez : ça défoule !)(et puis vu ce qu'ils gagent, ils ont pas un quinze pièces sur les Champs)...
Mais pourquoi y'en a pas un qui a l'idée LUMINEUSE de marquer sur la PUTAIN DE LISTE qui circule chez tous les commerciaux de mes deux qu'il est PAS LÀ Môôôsieur le Webmaster AUX HORAIRES DE BUREAU ! Peut-être parce qu'il n'y en a PAS UN d'intelligent... Et qu'ils adorent m'emmerder (surtout quand j'ai réussi à me débloquer du pinceau illustratif).
Bref, aujourd'hui, c'est une fille qui m'appelle. On se dit les trucs habituels. Sauf qu'elle me demande ensuite : "Mais vous c'est comment ? Parce qu'en fait ceci n'est pas un appel nominatif". Je répond "Monsieur Salaud", normal...
Alors elle a l'air surprise, commence son blabla entre bafouillements et rires étouffés. Elle tient quelques secondes et puis...
Et puis elle me dit "Mais vous vous foutez de ma gueule Monsieur !" et me raccroche au nez.
D'abord sur le cul, j'ai vite senti la moutarde me monter au nez, ainsi que la furieuse envie de retrouver cette grognasse (voir son patron) pour me faire les nerfs dessus, qu'on parle de respect ou bien -encore mieux- qu'elle se fasse virer pour faute grave ! (Ca fait sauter le chômage)
Naaaaaaaaaaaan mais ! Elle m'emmerde CHEZ MOI et en plus elle croit que JE me fout de sa gueule ? En effet, je m'en serai foutu royalement de la trogne de cette sous-merde, mais pas de cette manière ; l'indifférence m'aurait coûté moins cher en nerf...
En plus, et pour une fois, le numéro d'appelant n'était pas masqué...
Malheureusement, le téléphone de l'appart n'a pas de journal d'appel. Alors je regarde chez Free, notre opérateur téléphonique.
Et là j'apprends qu'ils ne peuvent pas divulguer les numéros des appels entrants, à cause (apparemment) d'une histoire de "Protection de la vie privée". Or donc, la petite pute qui travaille à faire chier les gens pour les arnaquer avec ses PRODUITS DE MERDE est protégée. Pas possible d'avoir son numéro.
Ca me donne VRAIMENT l'impression d'une certaine inversion malencontreuse : l'emmerdeuse est protégée par une loi sur la protection de la vie privée. Alors du coup, là maintenant, j'ai VRAIMENT l'impression qu'on se fout de MA gueule, et pas l'inverse.
Voilà voilà. Pour terminer, je jette un sortilège à la petite saloppe d'emmerdeuse : que le cul te pèle attrocement et que tes bras soient trop courts pour le gratter. Et que ce soit éternel (tant qu'à faire).
Maintenant qu je me suis défoulé sur cet espace d'expression formidable qu'est Internet, je peux retourner à mes crayons, mes pinceaux, mon toucan et ses jolies couleurs.
Chers amis, que votre soirée soit douce.
1 De Chronolog -
Mets toi à sa place. Tu appelles quelqu'un qui te répond "Je m'appelle Catherine Deneuve". Tu aurais pouffé puis dit "Vous vous foutez de ma gueule". Et à qui ? A Catherine Deneuve elle-même qui aurait décroché parce qu'elle avait pas d'illustrations à faire ce jour-là.
Pour cette fille c'est pareil. "Julien Salaud". Non, le vrai? Le Julien Saloud du journal ? Celui qui...? et celui qui...? Elle ne t'a pas cru. C'est tout. Elle n'a pas cru à sa chance.
2 De Jules -
Chronolog : Avec de l'imagination il y a toujours un angle dans lequel les choses passent mieux. Dis ? Tu vends une méthode ? Si c'est pas le cas, ton livre est tout trouvé !
3 De Corinne -
Bon bah, moi qui fait ce petit boulot à contre coeur, télémarketing, pour gagner des sous comme on dit pour financer les études en master, tu le sais cher Julien, nous en avons justement parler hier, j'ai un fugace goût d'amerturme dans la bouche, pourvu que l'ordinateur n'affiche pas ton nom !
4 De Webmaster -
Ayant été hotliner pendant quelques semaines j'en ai gardé, à l'égard des téléprospecteurs, un certain sens de l'humain derrière le combiné. Objectif : être poli. Objectif secondaire (qui devient parfois prioritaire) : réfléchir vite pendant qu'on dit bonjour à la dame et qu'on commence à écouter son boniment pour savoir ce qu'elle va nous vendre et comment lui répondre, sur un ton ingénu qu'on est le contraire de la cible qui l'intéresse. Sport cérébral bien plus passionnant que le Sudoku.
5 De Jules -
Ben Coco, pas besoin d'amertume ! Je suis sûr que si ça avait été toi, tu aurais au moins eu l'humanité de partager ton fou-rire. Ces boite de markéting à la con en sont dénuées, d'humanité.
Et d'après ce que tu m'a raconté hier soir justement, je ne crois pas que la société pour laquelle tu travailles fonctionne comme ça. Sinon elle ne récolterait pas des fonds pour la recherche sur le canser, elle vendrait des assurance vie à des octogénaires plutôt, non ?
6 De Corinne -
Oui, je préfère faire ce travail à contre coeur mais pour financer des vaccins contre le cancer, quant à la boîte que j'ai trouvé, elle est petite et paraît qualitative. Il reste cependant nombre de plateaux téléphoniques qui fonctionne comme des usines à bestiauds.
7 De Marie -
Cétait le jour ... encore une nouvelle victime !
je réponds souvent et très vite : "comment vous avez fait pour m'avoir, je n'ai pas le téléphone ..."
8 De Jules -
Marie : la prochaine fois je te pique ta réplique ;-)