Le marasme des droits d'auteurs...

... Est une torture pour les illustrateurs qui, comme moi, n'ont pas les moyens de faire les choses correctement.

Il existent des structures auxquelles les illustrateurs peuvent adhérer, et qui gèrent leurs droits d'auteurs sur leurs dessins. Je n'en suis pas membre, et pourtant...
Mon plus gros client est guyanais, il travaille donc pour un marché qui n'est pas énorme et du coup je ne suis pas payé pour mes dessins comme je pourrai l'être en métropole, mais presque. Sauf que DE PLUS ce client exige les originaux, que je lui DONNE donc gracieusement, puisque le prix qu'il me paye concerne uniquement les DROITS D'UTILISATION. Et donc il semblerait que ledit client (mais il faut que je m'en assure de vive voix, les bruits de couloirs pouvant être trompeurs) fasse une ennuyeuse confusion entre le fait de payer des droits (avec exclusivité) et celui de posséder des dessins originaux.
Je m'explique : pour le recueil de nouvelles du Prix René Maran, une dame m'a demandé l'autorisation d'utiliser un dessin déjà édité par le fameux client. Alors j'ai dit "Il faut voir avec Monsieur Gros Client s'il est d'accord pour lever l'exclusivité". Et j'apprends aujourd'hui que Môsieur voudrait toucher des droits d'auteur pour lever l'exclu...
Je rêve : quelque soit le propriétaire de l'œuvre physique, son auteur reste inchangé ; et d'ailleurs la possession d'une œuvre par un tiers ne peut faire l'objet d'une édition sans l'accord de son auteur ! Nan mais ! C'est qui qui dessine? C'est Bibi que je sache ! Bref, je suis UN PEU remonté alors je me calme avant d'appeler en espérant que l'information est fausse. Parce que sinon, je risque fort de m'énerver. Légèrement.

Affaire à suivre.

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