Et il n'aura franchement pas fallu longtemps. Dans le désordre, le petit connard de Macapa semble prendre un malin plaisir a profiter du fait que je sois loin, trèèès loin, pour faire tout ce qui m'emmerde et imposer l'autorité due à son grade de merde :
Après m'avoir chié des cakes et emballé les œuvres sans que personne ne puisse en vérifier ni la qualité, ni la quantité à l'issu d'un marathon d'expositions qui apparemment se seraient prolongées jusqu'à fin avril (soit un mois de plus que ce qui était prévu) dans des lieux inconnus...
Après s'être décidé sans crier gare et soudainement, comme une diarrhée s'échappant des voies intestinales, à poser tout le matos chez le consul de France sans lui demander son avis et aussi -accessoirement- sans m'avoir prévenu ; après avoir eu la connerie de croire que je lui filerai une toile à 2000 € pour le remercier de son travail de merde, et avoir mis deux mois entiers avant de livrer les oeuvres avec lesquelles j'étais sensé payer mon hôtel... Et tout ceci bien sûr après m'avoir laissé me démerder tout seul pour l'accrochage et avec mes amis locaux pour la com, après aussi m'avoir organisé un workshop de deux jours avec des étudiants qui avaient le même niveau d'étude et sur un thème qu'ils avaient déjà traité six mois auparavant ; et bien après tout ceci et tout ce que je n'ai pas écrit, maintenant, alors qu'il y a encore quinze jours il était prêt à laisser toutes mes œuvres sur le trottoir, et bien Môôôsieur n'arrive pas à trouver le temps d'aller les déposer, toutes emballées qu'elles sont, à mon traducteur.
C'est vrai que les connards de branleurs de mes deux de sa race (Permettez, ça soulage... Vraiment) sont parfois submergés de travail : quand ils doivent rattraper toutes leurs conneries de l'année au risque d'être virés. Et bien pas de bol pour moi c'est tombé maintenant. Maintenant que j'ai abandonné l'idée de réussir à ce que ma mère (gravement malade) ou mon père (gravement dépressif) ou quelques amis (gravement travailleurs) ne partent sur place régler SÉRIEUSEMENT cette affaire, et que j'ai déboursé quelques euros pour payer le traducteur en espérant qu'il réussira à boucler le machin en deux temps trois mouvements... Or, comme Môôôsieur le branleur de sa mère ne daigne pas livrer les toiles et dessins, et bien la situation est ENCORE en "stand-by"... Jusqu'au jour où je vais ruiner mon compte pour acheter le billet d'avion et le fusil qui me permettront de me soulager doublement : d'abord en récupérant ENFIN tout mon travail, ensuite en plombant les fesses de mon cauchemar humain.
Je vais arrêter là sur cette histoire parce qu'après je risque la diffamation. Oui, parce que je n'ai toujours pas reçu la petites subvention "à titre exceptionnel" de l'ambassade.
Bref, je ne suis pas près de revoir mes travaux, et les parisiens non plus par conséquent. Surtout que mon disque dur avec tout dedans pour faire des démarches n'est toujours pas réparé et risque de ne pas l'être pour encore quelques temps. Le projet à Deyrolle, chuchoté à mon oreille par une douce voix est bloqué, alors que ces temps-ci j'aurai vraiment besoin de travailler à quelque chose qui marche.
Parce qu'au niveau des cours, je passe en mode "sans filet". Les notes de l'année ont été bonnes, mais il me reste encore le mémoire à écrire. Et comme je ne l'ai pas écrit tout au long de l'année (ce qui aurait dû être le cas si je n'avais pas eu des quantités de merdasses à gérer) ma directrice de recherche m'a gentiment rappelé qu'elle ne me ferait pas de correction lorsque je rendrai mon pavé à la cession de Septembre... Ce qui est tout à fait normal, c'est prévu comme ça et je n'ai rien à y redire. Mais du coup ça veut dire que le jury va lire mon mémoire directement, et que s'il n'est pas satisfait du contenu, je redoublerai pour une année entière. Autant dire que ça met la pression d'entrée de jeu, et j'ajouterai que j'en ai plein le cul, de la pression (Permettez ça soulage bis).
Voilà, et puis coté illustrations, il y a aussi une couille dans le potage : l'auteur du fablier amazonien, ouvrage pour lequel j'ai dores et déjà gâché cinq jours de travail, a décidé soudainement de changer d'éditeur... Je ne sais pas si elle envisage toujours de travailler avec moi, ce qui m'emmerde doublement, d'abord parce qu'en ce moment durant lequel les urgences s'accumulent, mon temps et précieux et les cinq journées consacrées à ce projet auraient pu me permettre d'avancer sur autre chose ; ensuite parce que si je n'ai pas le contrat, c'est une somme importante qui va me passer sous le nez, et que j'avais prévue pour tenir l'année prochaine et travailler tranquillement à ma deuxième année de Master...
Et voilà comment ruiner les bienfait d'une parenthèse forestière : il suffit tout simplement de revenir à sa vie d'artiste... Vous voulez un conseil ? Si vous avez des enfants et qu'ils envisagent d'être artistes, faites tout ce qu'il faut -même des trucs pas propres- pour les détourner de ce dessein. Vous sauverez ainsi leur santé mentale.
Qu'ils fassent une formation de plombier ou de taxidermiste : ce sont des métiers sûrs !
1 De Marie -
Je reste pantoise ! Peut-être une petite lueur du côté de France Ô ? Il y a bien des gens qui font appel à Julien Courbet, tu es droit, ça n'autorise pas à te malmener ... :-(
2 De Jules -
Marie : France Ô ? Je ne comprends pas... En tout cas franchement ces temps-ci je me sens bancal et il serait vraiment temps que ça cesse !!!
Mais ne t'inquiète pas : je garde espoir, et tant que je serai vivant, j'aurai la peau dure ;-)