Allez hop, pendant sa rédaction je vais partager avec vous quelques citations glanées pour mon mémoire.
Celle-ci a été dégottée dans le livre Le silence des bêtes, la philosophie à l'épreuve de l'animalité de Elisabeth de Fontenay, paru aux éditions Fayard en 1998, à la page 47. Il s'agit de propos que Monsieur Claude Lévi-Strauss a psalmodiés lors d'un colloque en 1962 :
« Jamais mieux qu’au terme des quatre derniers siècles
de son histoire l’homme occidental ne put-il comprendre qu’en arrogeant le
droit de séparer radicalement l’humanité de l’animalité, en accordant à l’une
tout ce qu’il retirait à l’autre, il ouvrait un cycle maudit, et que la même
frontière, constamment reculée, servirait à écarter des hommes d’autres hommes,
et à revendiquer au profit de minorités toujours plus restreintes le privilège
d’un humanisme corrompu aussitôt né pour avoir emprunté à l’amour-propre son
principe et sa notion. »
Voilà, ça a été dit, qu'on se le dise.
1 De Marie -
... en s'arrogeant le droit - je pense que c'est ce qui était dit, non ? - je suis certaine que tu aurais bien voulu écrire ça toi-même, seulement quelqu'un l'a fait avant.
2 De Jules -
Marie : c'est encore mieux que ça : en découvrant de tels propos je découvre une multitude de grands frères et de grandes sœurs de pensée.
La solitude est sans doute le pire ennemi de la réflexion. A bientôt pour les autres !