Piou est morte ce matin : je n'ai appris que bien trop tard que le blanc
d'oeuf cuit (contrairement au jaune) était létal pour les oisillons de petits
passereaux. Trop dense, la première béquée matinale a été fatale. J'ai donc
commencé ma journée en regardant la jolie moinelle se contorsionner de douleur
jusqu'à son dernier souffle, espérant qu'elle tiendrait le choc.
Et puis non. Cette demi-heure de supplice m'a mis face au cadavre d'une petite
chose pour laquelle je commençais à avoir de l'affection. Si je me retrouve un
jour avec un oisillon, je ne devrais pas oublier son extrême fragilité.
Cet après-midi, le chant des moineaux de Paris avait une drôle de
résonance.
1 De Marie -
N'y vois aucun signe particulier et puis, ce n'est pas la première fois que tu "manipules des oiseaux ou bribes". Evidemment, à passer du chaud au froid, la sensation est autre.
2 De Jules -
Marie : exactement :en fait, la mort de Piou me fait penser qu'à trop travailler sur les morts j'en ai peut-être un peu négligé les vivants. Bref, va falloir remédier à ça.