Passage éclair dans la forêt de Counami

C'est dans ce bout de bois que j'ai vu le plus d'animaux lorsque je travaillais en Guyane : six des huit espèces de singes répertoriées sur le territoire, des pécaris, des tamanoirs, biches, cariacous, caïmans, tatous, coatis, un boa canin, des anacondas, et puis les toucans, les aras, agoutis et acouchis... Et enfin, cette maman jaguar qui nous pistait, mon patron et moi, pour apprendre à son petit ce qu'est un humain.

Le web' et moi ne sommes restés que deux jours, à cause d'un emploi du temps chargé, d'une route de merde, mais surtout d'un souci logistique majeur : j'ai un projet de vidéo à réaliser mais pour ce faire il faudrait que je puisse laisser la caméra allumée des heures entières au même endroit. Or, elle n'a qu'une heure et quinze minutes d'autonomie, et la prise électrique la plus proche est à une trentaine de kilomètres de piste du lieu de tournage...



Bref, autant dire que je n'ai pas réussi ce que je voulais faire mais on en parlera demain, car aujourd'hui, c'est "foto gran boi" !

 

La forêt de Counami est toujours aussi belle, mais malheureusement quelques chasseurs ont dû y passer récemment, car il y avait des branches fraichement coupées, des traces de bottes et des cartouches un peu partout... Le web' et moi n'avons donc pas vu grand chose en nous promenant, sinon une bande de tamarins à mains dorées, des toucans à bec rouges et quelques agoutis. Et puis nous avons trouvé la colonne vertébrale et le crâne d'un jeune macaque noir (enfin je crois).



La nuit, alors que le web' préparait le repas éclairé à la bougie, nous avons entendu quelques animaux de la nuit, dont les babounes (ou singes hurleurs) qui soufflent comme la tempête...



Si la faune avait momentanément fui les chasseurs, les fleurs étaient au rendez-vous de ce début de saison des pluies.






Et puis malheureusement, les serpents, dont un foutu grage petits-carreaux qui a tapé ma chaussure près du carbet !



J'ai une peur bleue de ces animaux parce qu'ils sont très mimétiques, et qu'il est facile de marcher dessus... Après avoir croisé un faux corail sur la piste, j'ai baissé mon attention... Il ne faut jamais arrêter d'être prudent !





A noter : le coté brillant des écailles est accentué par le fait que l'animal préparait sa mue... Je l'aurai bien gardé jusqu'à ce qu'il change de peau, mais nous ne restions pas assez longtemps sur place pour ça...

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